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L'électron libre.
27 octobre 2011

12. Répugnance

Je viens de regarder un film. The Woman. Je pensais qu'il s'agissait seulement d'un gars qui voulait aider une femme sauvage, comme le laissait sous entendre le résumé. J'ai assisté à un déchaînement de violence offusquant. "Ce n'est qu'un film", entendrais-je. Mais de quoi s'inspire un film, si ce n'est de la vérité ? Il n'y a jamais de fumée sans feu. 

L'homme peut dire que son espèce est la plus développée, soit. Mais, puisqu'ils veulent la faire, depuis la nuit des temps, cette distinction entre hommes et femmes, alors faisons-la cette putin de distinction. Mes cours d'Histoire de la Femme m'ont montré plein de nouvelles choses. "Une femme est un homme qui ne s'est pas développé." Ecartons donc les femmes de la vertue. Obligeons-les à obéir, serviles créatures. Toutes vos démonstrations mathématiques ne me montreront jamais que j'ai tord, et je ne laisserai personne me faire déroger à cette pensée. Il est le maître, maître de lui même et de sa vie. Mais parcontre quand arrivent les malheurs, il faut seulement les excuser, "c'est dans la nature". Alors quoi, vous essayez de la dompter cette nature ou vous vous laissez submerger par elle ?

J'ai cette haine en moi. Un désir de vengeance né. C'est depuis toujours en moi. Je ne peux aller à son encontre. Déjà à 6 ans je trouvais tous les hommes comme des ignoble êtres chargés de pourrir le monde, autant la nature, que de pourrir leur femme. Ils se sont érigés sur un pied d'Estale. Le combat des femmes à travers ce monde a été considérable. Pourquoi la moitié de la population humaine doit-elle se battre pour être considérée l'égale de l'autre? On regarde toujours vers le passé, mais c'est toujours le cas. 

Cette vie masculine me dégoûte. Et pour peu que j'appartienne à cette "minorité", je me battrai pour elle. J'ai bien essayé récemment de me fondre dans le moule. Baisser la tête. Répondre aux désirs du Mâle/Mal. Je ne me suis jamais sentie aussi rabaissée de toute ma vie. J'avais l'impression d'être cette femme dans le film, qu'on accroche a des fils de fer et qu'on va sauter de temps en temps quand l'envie nous prend. "Je ne suis qu'un homme, je réponds à mes pulsions." 

Je les hais. Du plus profond de mon être. J'ai essayé. J'ai goûté aux gentils pour me persuader qu'ils n'étaient pas tous pareils. Mais c'est toujours ce même regard de Diable que je me persuade d'oublier depuis mon enfance, que je retrouve à chaque fois dans leurs yeux. Je ne puis supporter cette frénésie qui s'empare d'eux, qui les pousse à se dédoubler. Je me refuse à participer à cette destruction morale. 

Alors je me suis posée des questions. D'où tout cela pouvait-il venir, toute cette rage en moi ? J'ai plongé dans mon passé. Dans mon histoire. Et j'ai compris que c'était en fait le résultat d'une révélation qui m'a été faite il y a fort longtemps, sur les rives du fleuve du Midi. Ce jour là où j'ai compris que me battrai toute ma vie. Là où j'ai relevé la tête. Là où mes yeux ne se sont plus jamais baissés.


woman-gallery

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Commentaires
P
Alors va falloir que tu m'explique ta révélation dans l'midi déjà. Et après avoir vu le film avec toi t'façon, je peu que adhérer a tout ça.
I
Très sympa votre blog, j'aime beaucoup. A bientôt
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